Le présent article se propose d’enquêter la mise en scène de soi dans trois ouvrages du XXIe siècle, à savoir l’œuvre autobiographique d’Annie Ernaux, de Catherine Cusset et de Simine Behbahâni, du fait qu’elle reflète une ouverture quasi-totale à autrui au point que ce n’est plus le moi qui a la pleine puissance et qui l’emporte dans le texte. Cette écriture moins concentrée sur le « je » approche ces tentatives autobiographiques de ce que l’on appelle « alterbiographie ». Chez elles, le récit de soi se manifeste comme l’écriture de l’autre que l’on se propose d’étudier à la lumière des théories de critique littéraire générique au féminin.