Bachelard nous présente alors une théorie de la littérarité du langage qui montre que la poésie constitue avec une esthétique spécifique un langage indépendant des nécessités de cohésion des pensées et des contraintes de la signification. Par la prospérité de ses images, ce langage nous donne la liberté de vivre de nouvelles vies et d’expérimenter simultanément même des faits incompatibles dans l’instant poétique.
Nous visons, dans le présent article, à étudier le développement et les caractéristiques de la poétique bachelardienne afin de mieux connaître le monde poétique ; et pour illustrer ce monde, nous choisissons des vers extraits des Forces éternelles, un grand recueil de poèmes d’Anna de Noailles, merveilleux poète romantique dont le langage nous attire véritablement.